Témoignages
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JT Via Stella
Le 26 aout 2024 :
Arthur Giovoni
Arthur Giovoni, chef de la Résistance unifiée et, aux premières élections de l’après-guerre, député-maire d’Ajaccio :
« A la demande de Choury (et pour statuer sur ses propositions des 17 juillet et 24 aout) une réunion du comité départemental a lieu le 26 août à Ajaccio et c'est là qu'il est décidé de déclencher l'insurrection en cas de capitulation italienne, de renverser les autorités locales de Vichy sans attendre d'ordre d'Alger, où l'on m'envoie pour informer les autorités de notre détermination et réclamer l'aide de l'armée. (...) Lorsque je rencontre Giraud, l'insurrection a commencé à Ajaccio. Il ne m'en promettra pas moins son aide, et de Gaulle, tout en étant irrité d'avoir été laissé dans l'ignorance des événements par Giraud, fera savoir que le plus urgent, c'est d'aider les Corses »
Septembre 1993, visite de François Mitterrand à l'occasion du cinquantième anniversaire de la libération, de la Corse
Monsieur Paul Conte, responsable des PTT
Ayant organisé un réseau de résistant dans son service, il met dès l'insurrection du 9 septembre l'ensemble du réseau téléphonique au service des patriotes.
Il a raconté la libération qu'il a vecue dans une position privilégiée, à la poste d'Ajaccio, où convergeaient les informations.
C'est ce témoignage, détenu par M. Antoine Poletti, que nous reproduisons ici.
Extraits décryptés à partir de la pièce d'archive : « compte-rendu du responsable des PTT à Ajaccio »
Le 8 septembre :
(page 4) « Enfin, coup de tonnerre, le 8 septembre 1943 au soir, la nouvelle de la réddition aux Alliés des troupes italiennes, sans conditions, éveille à travers l'île un enthousiasme délirant. Les troupes italiennes immédiatement se terrent. (…) Le soir même (du 8 septembre) les frères Carli m'annoncent le déclenchement du soulevement pour le 9 septembre au matin. J'ai bien quelques objections à présenter (...) Et pourtant ce mouvement, commencé dans un moment d'allegresse et normalement destiné à échouer, réussira splendidement. Longtemps encore les Américains, stupéfiés de notre chance, nous diront :" Les Français commettent toujours des folies et les réussissent ! »
Le 9 septembre :
(page 5) « A la poste , dans mon bureau, rassemblement général. Distribution des armes. Carli rejoint ensuite la préfecture, où tout c'est bien passé. Le nouveau préfet , Monsieur Pelletier a cédé son siège sans difficulté. (…) Notre tache à nous va se préciser, en accord avec le personnel des PTT, unitaire pour le soulevement. (…) Dans la nuit la situation a déjà évolué. Nombreuses sont les troupes italiennes qui ont offert leur sympathie. Certaines, dont il faudra peut-être se méfier, offrant de collaborer. Les plus nombreuses se retirent dans les montagnes. L'ordre venu des chefs du mouvement, à la préfecture, est de les neutraliser et de les surveiller sans brutalité. »
(page 6) « Les patriotes armés, très peu nombreux, sont en route pour leurs positions assignées. Parmi eux quelques chefs militaires. Mais les têtes du mouvement à la préfecture possèdent surtout des aptitudes politiques. (…) Un casque téléphonique avec microphone de poitrine est branché sur ma table. S'y trouvent également une carte Michelin assez bien renseignée et la carte du réseau téléphonique de la Corse. L'un de nous s'y tiendra en permanence jours et nuits et disposera tout le réseau téléphonique pour renseigner la carte et tenir à jour la situation. Trace écrite sera gardée de tous les renseignements obtenus, portés instantanement à la connaissance d'abord de Monsieur Choury, chef et conseiller du mouvement qui vient de se déclencher, ensuite à tous les chefs responsables »
(page 7) « Tous les renseignements sont immédiatement portés à la connaissance des chefs patriotes. Parmi eux, Maurice Choury, jeune et ardent, est particulièrement doué pour comprendre les problèmes militaires et prendre les décisions qui s'imposent »
(page 8) Présentation de la situation géographique et militaire exposant les voies éventuelles de pénétration - routes, défilés ...etc : « Dans leurs essais d'occupation des montagnes à partir de la plaine orientale, les Allemands tenteront successivement et vainement de forcer la plupart de ces passages, toujours repoussés par le feu des patriotes et arrêtés par les obstacles qui leur seront opposés avec l'aide des explosifs de l'armée italienne. L'artillerie italienne sera également efficace »
(page 9) « Dès le 9 septembre, Bonifaccio pousse un cri d'alarme. Occupée par les Allemands, ils voient ceux ci débarquer en force le matériel lourd, chars et canons des deux divisions de Sardaigne. La menace est particulièrement grave, les Alliés ne pourront nous envoyerde matériel lourd. Nous ne pourrons compter que sur la défense naturelle des défilés montagneux, à condition que que les Allemands ne débarquent pas en un autre point.
A Ajaccio, la défense s'organise. A la préfecture, Monsieur Choury rassemble tous les éléments dont découleront les ordres à transmettre. C'est à lui que j'envoie minute par minute les renseignements de toutes sortes qui me parviennent au téléphonne de tous les points de la Corse, bon grain et ivraie mélangé. Il est venu plusieurs fois de nuit me rendre visite, puisque je suis au centre de la toile d'araignée téléphonique. Nous avons essayé de dégager les intentions allemandes et italiennes. Les patriotes gardent près d'Ajaccio les camps d'aviation de Campo del Oro et Aspretto. Les groupes de combat se rendent en montagne dans toute l'île »
Les 11 et 12 septembre
(page 10) Le 11 septembre « Monsieur Choury et Carli me parlent journellement des appels en clair que notre TSF lance vers Alger, appelant une aide Alliée. Mais un débarquement ne se prépare pas instantanement. Les Alliés sont accrochés sérieusement. Les débarquements en Italie sont durs. Rien n'est prévu pour la Corse.
Cependant dans la journée du 12, un premier secours nous est annoncé? Un secours français. Un sous marin fait route vers la Corse, le Casabianca. (…)
Le port. Tout Ajaccio est là. La longue silhouette noire apparaît. « Vive la France, Vive de Gaulle! » La population ne se retient plus, une fusillade générale éclate. (…) Il est presque minuit et devant nous s'allonge la silhouette du Casabianca, amenant les premiers soldats français sur le sol français »
(page 11) « le capitaine Manjot se présente à mon bureau, accompagné de Monsieur Choury et de Carli qui a proposé mon service comme PC au capitaine. (…) Le capitaine se jette immédiatement sur les cartes. Monsieur Choury a la sienne copieusement annotée. La mienne porte trace des dernières nouvelles. La conversation technique s'engage, tandis que dans les couloirs les hommes du commando apportent en silence des caissettes, des toiles de tente, tout un matériel complexe et soigneusement emballé, tous les explosifs et les armes que la technique moderne peut remettre aux cents premiers Français lancés en avant au secours de la mère patrie.
La mission du capitaine comprenait au départ : « Débarquez au mieux le plus près possible d'Ajaccio, dans le golfe de Lava, par exemple. S'emparer d'Ajaccio par surprise. Y organiser une tête de pont et tenir surtout le camp d'aviation de Campo del Oro »
Au lieu de cela la compagnie a pu débarquer en plein port, la ville vidée de tous les Italiens, occupée par les patriotes en armes et, à son arrivée, le capitaine trouve des cartes tenues à jour et des renseignements exploitables pour presque toute l'île, dont bien des points sont déjà défendus par des Corses armés ».
Hélène Chaubin
Extraits de « La Corse à l'épreuve de la guerre , 1939-1943» le dernier livre sur ce sujet d'Hélène Chaubin (correspondante en Corse du du comité d'histoire de la guerre mondiale, de l'Institut d'histoire du temps présent et du centre d'histoire sociale du Xxème siècle) Pages 197 à 203
Le 5 août
« Les dirigeants du Front national « proposent, quelque puisse être l'attitude des Italiens, une attaque lancée sur les Allemands et les pouvoirs locaux hostiles à la cause de la libération. Réponse de Giraud le 5 août : Il convient d'attendre les ordres qui suivront l'armistice et de ne pas déclencher une action prématurée. Giovoni, alias Luc, transmet le message à Choury, dit Annibal.(...)
Choury, en accord avec l'union italienne clandestine, fait parvenir aux soldats des troupes d'occupation des tracts (...) qui font référence à Garibaldi, réclament la paix, le pain, la liberté.
Dans le texte de Choury sur lequel délibèrent les membres du comité départemental on note une allusion à l'agent 13 (…) qui a pris contact avec le colonnel Gianni Cagnoni, commandant du bataillon de chemises noires stationné à Bastia qui souhaite une alliance avec la résistance.(...) Six jours plus tard Giovoni prend le risque d'une rencontre à Bastia avec Cagnoni.(...) Le colonnel offre des informations, des moyens pour faciliter la propagande antifasciste dans les troupes et promet la constitution à Bastia d'une tête de pont, quand le débarquement aura lieu. »
Le 24 août
« Maurice Choury plaide à nouveau, le 24 août, dans un courrier aux membres du comité départemental, pour l'action immédiate. Il déplore l'attentisme du Général Giraud. (...) Choury craint l'épuisement des résistants et la décapitation du mouvement.(...) Il souligne que l'ennemi n'est plus l'Italien mais l'Allemand: le temps est venu d'une alliance claire avec Italia Libera pour une lutte commune contre les hithlériens et les fascistes.
Choury réclame une réunion: elle a lieu les 26 et 27 août. Les dernières réticences de Maillot et de Colonna d'Istria sont abandonnées: l'insurrection suivra immédiatement l'armistice. Giovoni décide d'aller rendre compte à Giraud et de le convaincre de l'imminence de l'action. Il arrive à Alger le matin du 8 queques heures avant l'annonce de l'armistice italien (…) »
le 8 septembre :
« Le 8 septembre, quand l'annonce faite à Alger parvient aux membres du comité départemental c'est Maurice Choury qui, au nom du comité d'arrondissement, a rédigé un ordre d'insurrection qui est un appel aux armes (…) mais aussi une directive politique : Il s'agit de (…) remplacer les conseils municipaux et de choisir immédiatement les délégués départementaux (…) Choury convie tous les combattants armés à se rendre à Ajaccio sauf si leur présence sur place est indispensable. (…) A Ajaccio, il y a foule dans les rues le soir même : une manifestation populaire, spontanée qui exprime joie et colère. On crie « Vive de Gaulle ! Vive la Corse française ! » (…)
Le Front national appelle à une nouvelle manifestation le 9 septembre à 10 heures. »
le 9 septembre :
« Les résistants ont trouvé une ambulance municipale munie d'un haut-parleur. Du toit du véhicule Choury annonce le ralliement de la Corse à la France libre (…) Après un arrêt devant le monument aux morts, la manifestation se déplace vers la préfecture, précédée de jeunes gens porteurs de mitraillettes. Le préfet Pelletier (…) cède aux exigences du Front national. Dans les locaux, Henri Maillot arrache les portraits du Maréchal Pétain. Un conseil de préfecture composé des 5 dirigeants du comité départemental (Arthur Giovoni, Henri Maillot, François Vittori, Maurice Choury et Paulin Colonna d'Istria) prend la direction du département.
Il est vrai que de tels événements sont sans précédent. (…) A Bastia, le 9 septembre, le comité d'arrondissement diffuse une proclamation intitulée « Vive la Corse libre! Vive la Fance ! » Le Comité contrôle la mairie (…) Même situation à Sartène et à Corte le 9 septembre. »
Le 13 septembre :
« Le soir du 13 septembre les Allemands reprennent la ville, dont les soldats italiens se sont retirés en désordre, et la mettent en état de siège. Le 13, le Casabianca (…) arrive au port d'Ajaccio. Ils (les hommes du bataillon de choc) devront patienter jusqu'au 17 avant de rejoindre les lignes de combat, car la première mission consiste à sécuriser la tête de pont d'Ajaccio, seule porte d'entrée pour les renforts qui suivront. »
Général Gambiez
Rues Maurice Choury
François Hollande
Discours de François Hollande, Président de la République, à la mairie d'Ajaccio, le 4 octobre 2013
70e anniversaire de la libération de la Corse
« J’évoque en cet instant aussi tous ces combattants de l’ombre qui cherchaient la seule lumière qui vaille : la liberté. Tous ces valeureux qui étaient réunis par le résistant Maurice CHOURY pour préparer le soulèvement d’Ajaccio. (…)
Le contrôle de la ville est acquis dès le 9 septembre. Le port et les voies aériennes constituent à ce moment-là les têtes de pont à partir desquelles l’île sera entièrement reconquise.
Ajaccio est donc la première ville de France métropolitaine à avoir pu entendre la Marseillaise, la première préfecture libérée. C’est donc ici, d’Ajaccio, le 9 septembre 1943, que commence l’histoire de la Libération de la France ».
La libération d'Ajaccio
Au moment où se pose la question de l’armistice entre l’Italie et les Alliés, les dirigeants du Front national en Corse déplorent l’attentisme du général Giraud, à Alger, avec qui ils sont en contact, et craignent l’épuisement des résistants.
Un émissaire arrive le 8 septembre au matin à Alger. Le même jour, alors qu’est connu l’armistice italien, Maurice Choury rédige un ordre d’insurrection qui est aussi une directive politique. À Ajaccio, une manifestation populaire est organisée.
Le lendemain, lors d’une nouvelle manifestation, Maurice Choury annonce le ralliement de la Corse à la France libre. Le préfet cède aux exigences du Front national et un conseil de préfecture prend la direction du département. Des Allemands, stationnés à La Parata, sont arrêtés à l’entrée de la ville.
Le port d’Ajaccio, désormais libre, va pouvoir servir pour que débarquent les troupes françaises : le 13 septembre, les hommes du 1er bataillon de choc arrivent en avant-garde à Ajaccio.
21 septembre 1943 : les premiers goumiers débarqués traversent les rues d’Ajaccio. © ECPAD
Kader Arif, ministre délégué chargé des anciens combattants
Extraits de discours de Monsieur Kader Arif, Ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants
Cérémonie commémorative de la Libération de la Corse. Discours de M. Kader ARIF place Charles de Gaulle
"Il y a 70 ans, la Libération de la Corse a fait souffler un vent de liberté à travers tout le pays. (...)
Le 8 septembre 1943, la diffusion de la nouvelle de l'armistice italien déclenche l'insurrection des patriotes à Ajaccio. Dans la nuit du 8 au 9 septembre, Maurice Choury rédige l'ordre d'insurrection : « Patriotes de Corse, aux armes contre Hitler ! Soldats italiens avec nous contre l'ennemi de l'Europe! ». (...)
Le 9 septembre, il y a 70 ans jour pour jour, ce même Maurice Choury annonçait le ralliement de la Corse à la France libre depuis le toit d'une ambulance municipale récupérée par les résistants et munie d'un haut-parleur.
Il y a 70 ans jour pour jour, ce haut-parleur portait haut et à travers toute la ville, puis à travers toute l'île, la voix de Maurice Choury, la voix de la Libération".
Discours devant les scolaires du collège des Padules à Ajaccio.Discours de M. Kader Arif
"Monsieur le Recteur d'Académie, Madame la Chef d'établissement, Mme Isaline Amalric-Choury, Mesdames, Messieurs les enseignants, Mesdames, Messieurs les représentants des Parents d'élèves, Chers élèves,
Je tiens tout d'abord à saluer votre initiative, Mme Isaline Amalric-Choury, qui m'avez fait l'honneur de me présenter votre exposition. Celle-ci met à l'honneur les grandes figures de la Résistance, à l'image de votre père, Maurice Choury et de votre tante, Danielle Casanova.
En nous guidant sur les traces de votre histoire familiale, vous nous avez fait découvrir notre histoire nationale.
Maurice Choury est l'un des premiers à avoir cru à la libération de la Corse par les Corses. Il est celui qui insuffla l'esprit de la Libération à tous les habitants de l'île et qui, avec eux, avec tous les Résistants de Corse, redonnèrent espoir à tous les Français.
Danielle Casanova, cette héroïne corse de la résistance féminine au destin tragique : déportée, elle décède dans le camp d'Auschwitz le 9 mai 1943 et n'assistera pas à la Libération de la Corse. Je me félicite qu'un hommage soit rendu en ces lieux à une héroïne de la Résistance et j'ai souhaité que le rôle des femmes soit un axe privilégié des deux cycles commémoratifs exceptionnels qui s'ouvrent en cette rentrée, que ce soit pour le 70e anniversaire de la Seconde Guerre mondiale mais aussi pour le Centenaire de la Grande Guerre.
A travers ces grandes figures, cette exposition a surtout mis à l'honneur tous les patriotes corses, connus, moins connus et anonymes. Toutes ces femmes et tous ces hommes qui ont fait le sacrifice de leur vie pour que leurs enfants vivent aujourd'hui dans un monde de paix.
La jeunesse d'aujourd'hui ne doit pas oublier qu'elle doit sa liberté au combat de ces femmes et de ces hommes qui sont des modèles de courage et d'esprit de sacrifice, des modèles de solidarité et d'humanisme.Les élèves ont admirablement rappelé le sacrifice de leurs aïeuls. C'était un bel hommage que de redonner la parole aux Résistants à travers la voix de la jeune génération. (...) Chers élèves, vous avez redonné aux anciens, aux héros et martyrs de la Résistance et de la Libération, la place qui leur est due. (...) Vous nous avez transmis leur histoire avec leurs propres mots, dans ce qu'ils ont de plus dur et de plus cruel. Vous avez porté et honoré la mémoire de nos anciens.
Je vous en remercie".
Cérémonie de remise des prix du Concours national de la Résistance et de la Déportation à la préfecture d'Ajaccio. Discours de M. Kader ARIF
"Permettez-moi tout d'abord de vous remercier, M. le Préfet, de nous accueillir pour la remise des prix du Concours national de la Résistance et de la Déportation.(…) Cette année, le thème retenu était : « communiquer pour résister ».(…)
Communiquer pour résister, c'était publier un journal au péril de sa vie comme l'a fait Maurice Choury avec « Terre corse » et « Le Patriote » à qui l'exposition à laquelle j'ai assisté ce matin était en partie dédiée …"
Inauguration de l'exposition «Libération de la Corse» à l'Hôtel de la Collectivité territoriale. Prise de parole de M. Kader ARIF
"(…) Il y a 70 ans jour pour jour, les Patriotes corses s'insurgeaient et prenaient la citadelle d'Ajaccio avec l'aide des soldats italiens. Il y a 70 ans, les Corses rendaient tout son sens au mot Liberté.
Votre exposition retrace les différentes étapes de la Libération de l'île du 9 septembre au 4 octobre 1943, date à laquelle les membres du Bataillon de Choc hissèrent le drapeau français sur le toit de la mairie de Bastia. Ces grandes étapes, quelles sont-elles ?
Le 9 septembre 1943 bien sûr, c'est cet anniversaire que nous célébrons aujourd'hui, celui du soulèvement populaire des Corses qui répondirent à l'appel de Maurice Choury. Ce sont les combats de la région de Lévie et de Sartène, chère à M. Bucchini, qui opposent les Patriotes corses à près de 5 000 SS.
C'est l'arrivée le 13 septembre du 1er Bataillon de Choc à Ajaccio.
Ce sont les combats de Volpajola-Scolca, de Conca, de Vezzani, de Vescovato, du col de San Stefano et du col de Teghime".
9 septembre 2013 Discours de Monsieur Mario PAPI, secrétaire général de l’ANACR de la Corse du Sud à l’occasion du 70eme anniversaire de la libération d’Ajaccio.
"(...) Diversité dans la Résistance mais objectif commun :
chasser l’ennemi du sol national - éliminer le régime de Vichy - rendre la parole au peuple
et fidélité au serment de Bastia du 30 novembre 1938 prononcé en réponse aux prétentions annexionnistes de Mussolini : « Sur nos tombes et sur nos berceaux nous jurons de vivre et de mourir Francais ! »
Tout cela résumé dans le mot d’ordre « pour une Corse libre et francaise »
En outre, la Résistance corse avait exprimé de façon claire que la libération de la Corse serait l’œuvre du peuple corse lui-même. Cette convergence d’objectifs assure le succès de l’insurrection populaire dont l’ordre est lancé à la foule des Ajacciennes et des Ajacciens par Maurice Choury juché sur le toit d’une ambulance devant la mairie de la ville".